FEI, Fédération Européenne de IaïdoFFAB, Fédération Française d'Aïkido et de Budo    
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AIKIDO
Calligraphie de Pascal KRIEGER
http://Nakayama Hakudo


Le Iaïdo :










Le iaïdô est un art martial japonais très ancien. Il est né le jour où un guerrier découvrit qu'il pouvait dégainer son sabre et couper d'un même geste, ce qui donnait un avantage considérable au tout premier instant d'un combat.

On attribue la naissance du iaï à Hayashizaki-Jinno-Suke Shigenobu. On ne connaît que peu de choses concernant le détail de sa vie, si ce n'est qu'il possédait une forte érudition en matière d'arts martiaux et qu'il effectua deux tours du Japon (muscha-shugyo).

C'est d'ailleurs au cours du deuxième tourque l'on perd complètement sa trace, vers 1616. Le iaï se développa et s'enrichit techniquement au fil du temps, mais c'est avec le 18ème sôke (chef), Nakayama Hakudo, que le iaï prend sa forme définitive dans l'école Musô Shinden Ryu qui devint un "DO". C'est actuellement l'école la plus populaire du Japon pour sa pureté, son dépouillement et sa simplicité.


Nakayama Hakudo :



Historique du Muso Shinden Ryu Iaïdo :

Le sabre n'est peut-être pas l'arme la plus ancienne du Japon mais il était la plus raffinée. Durant plusieurs siècles, il occupa une place prépondérante dans l'entraînement du Bushi. La forge et le travail du métal étaient familiers aux Japonais deux siècles au moins avant l'ère chrétienne. Des sabres en fer ont été découverts dans des cryptes en pierre et des dolmens datant de la période Kofun-Bunka (400 avant J.-C. à 700 après J.-C.) et témoignent de l'avancement technique et artistique de la culture japonaise à cette époque.

La plupart des historiens s'accordent cependant pour dater du début du 8e siècle la forme et le style (appelé Nippon-To) de la lame. Une légende rapporte que cette évolution du sabre est due au travail d'un forgeron du nom d'Amakuni de la province d'Yamato.

Le Nippon-to était appelé l'âme du Bushi, car il en était le symbole même. Le Bushi ne se séparait jamais de son sabre, il vivait et mourait par lui. Le sabre reliait intimement son être tout entier à la question de vie et de mort ce qui l'obligeait à transcender la conception classique de la vie et de la mort. Cette lutte intérieure entraînait un changement d'attitude mentale appelé "Seishi O Choetsu" et donnait au sabre un double but: trancher toute opposition extérieure et, intérieurement, trancher l'ego du Bushi ce qui permettait l'éveil spirituel. Le sabre en est arrivé à symboliser un certain nombre de qualités morales: loyauté, sacrifice de soi, sens de l'honneur, sincérité, justice et courage.

La forge du sabre évolua parallèlement aux différentes manières de l'utiliser, le Nippon-to devint une des plus belles créations japonaises qui, liée à un art de combattre hautement élaboré, combinait beauté et utilité. La technique du sabre se divisait en deux parties essentielles: le Kenjutsu et le Iaïjustsu. C'est à travers l'étude de ces deux pratiques qu'on peut comprendre le mieux l'esprit des arts martiaux.


De nombreuses écoles de sabre :

Du 10e siècle (époque de Amakuni) au 11e siècle (1876: Haitorei), on vit naître plus de 2 000 écoles de combat au sabre (Kenjutsu) originales dans leurs principes et leurs théories et plus de 400 écoles différentes enseignant l'art de dégainer le sabre en coupant (Iaïjustsu). A première vue, ces chiffres peuvent paraître exagérés, mais il faut se souvenir que de nombreuses écoles n'avaient qu'une durée limitée et que beaucoup d'autres n'étaient que les ramifications d'une branche maîtresse. A cette époque, toute méthode qui ne s'avérait pas efficace au combat était rapidement abandonnée.

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Nakayama Hakudo


Enseignement :


Devant la diversité que présente l?étude du sabre japonais (NIPPON TO), la Fédération Européenne de IAI propose une approche universelle de la pratique du IAI et du KEN. Cette approche est constituée des bases nécessaires à la maîtrise :

- du maniement du sabre,
- des concepts et principes associés à ce maniement,
- des aspects culturels et philosophiques véhiculés par la culture martiale japonaise.

La FEI propose un curriculum technique qui peut permettre dans le temps d?aborder l?étude approfondie de la plupart des écoles de sabre japonais. Elle n?est ni liée, ni affiliée à un système RYU ou à un maître japonais afin de préserver son éthique et de laisser au pratiquant la liberté de poursuivre plus avant son étude avec la ou les écoles de son choix .


La Fédération Européenne de IAI préconise l?étude du sabre japonais sur 4 plans :

1 - La pratique des KATA (TANDOKU RENSHU) :
avec un sabre réel (KATANA) ou d?entraînement (IAITO)

2 - La pratique du KENJUTSU (SOTAI RENSHU) :
avec un sabre en bois (BOKKEN, BOKUTO ou TACHI)

3 - La pratique de la coupe réelle sur cibles (TAMESHIGIRI) :
avec un sabre réel (KATANA)

4 - L?étude de la nomenclature, de l?histoire et de la forge du sabre japonais (NIPPON TO)

Ces quatre différentes approches permettent aux pratiquants (SHUGYOSHA) d?acquérir les bases de la pratique de l?art du sabre japonais.



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1 - La pratique des KATA (TANDOKU RENSHU) :

La pratique des KATA s?exécute avec un sabre réel (KATANA) ou un sabre d?entraînement (IAITO). Il existe une multitude d?écoles (RYU) de IAI, anciennes, modernes, spectaculaires, combatives ou simplement éducatives.

La FEI a adopté, comme référence de base, l?Ecole MUSO SHINDEN RYU (originaire du début du XVIIe siècle, puis codifiée vers 1933) car ses techniques sont simples et dépouillées. L?aspect purement combatif n?étant pas sa priorité, le SHUGYOSHA peut parcourir la Voie (DO) sans se soucier de l?hypothétique efficacité combative de sa pratique, et ainsi découvrir un des sens cachés du « travail sur soi ».


MUSO SHINDEN RYU se divise en quatre séries distinctes de KATA :

1 - SHODEN (position SEIZA : à genoux) comprenant 12 KATA, également appelée : OMORI RYU).

2 - CHUDEN (position TATEHIZA : assise avec un genou relevé) comprenant 10 KATA
(également appelée : HASEGAWA EISHIN RYU ou EISHIN RYU).

3 - OKUDEN SUWARI-IAI (position TATEHIZA : assise avec un genou relevé) comprenant 8 KATA.

4 - OKUDEN TACHI-IAI (position debout) comprenant 10 KATA, suivis de 3 KATA en SEIZA



2 - La pratique du KENJUTSU (SOTAI RENSHU) :

Limiter l?étude du IAI au seul apprentissage des KATA priverait le pratiquant de la compréhension, physique autant que psychologique, des principes de base qui constituent l?essence de la pratique martiale en général et du sabre en particulier.

C?est pourquoi la FEI inclut dans son curriculum l?étude du KENJUTSU. Pour l?enseignement de cette partie de l?apprentissage du pratiquant, la FEI s?appuie sur les exercices de base développés par la Commission Technique à partir de 2004, ainsi que sur l?AIKIKEN (la pratique du BOKKEN en AIKIDO). D?autres écoles pourront également être étudiées en fonction des compétences particulières des enseignants de la FEI. SOTAI-RENSHU correspond à une mise en situation « aussi réelle que possible » des techniques et principes étudiés en TANDOKU-RENSHU.



3 - La pratique de la coupe réelle (TAMESHI GIRI) :

L?étude du IAI serait dépourvue de sens si elle ne s?appuyait pas sur l?acquisition de la capacité de couper réellement avec un sabre.

Pour ce faire, diverses cibles sont utilisées telles que : bambous, nattes en paille (préalablement humidifiées),



4 - Nomenclature et forge du sabre japonais (NIPPON-TO) :

Comme tout bon artisan, le pratiquant de IAI doit connaître son outil et son mode de fabrication.



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D'après le livre de Malcolm T. SHEWAN, "Iaï, l'art du sabre japonais", © éd. F.E.I. Cannes 1983
Voir aussi le site internet de la Fédération Européenne de Iaïdo




Association régie par la loi de 1901 et affiliée à la FFAB, Fédération Française d'Aïkido et de Budo